Quand vous allez au restaurant, vous avez parfois des envies précises, d’autres fois vous choisissez vite, sur un coup de tête.
En tout cas, le dessert reste pour beaucoup de gens une étape « délicate »…
Si vous êtes quelqu’un qui fait attention à sa ligne, vous vous dites probablement que ce n’est pas raisonnable de prendre un dessert si le plat a été déjà copieux. D’autrefois vous vous dites « tant pis, je me laisse tenter ».
De quoi dépendent toutes nos petites décisions du quotidien ?
Qu’est-ce qui influence notre décision de prendre ou non un dessert, par exemple ?
Une étude récente vient de donner une réponse intéressante : vous avez plus de chances de commander un dessert si celui-ci vous est proposé par un serveur ou une serveuse qui a un certain embonpoint.
Petite étude de psychologie de la nutrition
Ce n’est pas la première fois que les psychologues et les sociologues se penchent sur nos comportements et attitudes vis-à-vis de la nourriture.
Cette étude récente effectuée par une équipe de l’université de Cornell aux États-Unis s’est penché sur un aspect très précis : la « force de persuasion » des serveurs quand il s’agit de proposer des desserts.
L’étude a été menée sur 497 cas d’interactions entre les serveurs/serveuses de plusieurs restaurants et leurs clients.
Les serveurs corpulents plus persuasifs
Les résultats de cette étude(*) ont montré clairement que les clients étaient 4 fois plus enclins à commander un dessert si celui-ci leur était proposé par un serveur/ un serveuse qui avait un certain embonpoint, voire qui était en surpoids.
Face à ces mêmes serveurs, les clients avaient également tendance à commander plus de boissons alcoolisées (17% plus).
Pour aller encore plus loin, les chercheurs ont ensuite mesuré l’IMC (l’indice de masse corporelle) des serveurs et des clients participant à l’étude et les ont comparés. Ils ont constaté que plus les clients étaient minces, plus ils étaient sensibles aux arguments d’un serveur ou d’une serveuse en surpoids.
Il est à mon avis difficile d’extrapoler les conclusions de cette étude et d’affirmer que de manière générale, les personnes plus « enrobées » ont plus de force de persuasion que les autres.
Néanmoins, ces résultats sont intéressants et ils aboutiront peut-être à un changement (plus que bienvenu) dans les mentalités : les personnes corpulentes ne seront peut-être plus discriminées à l’embauche. Peut-être même qu’elles seront un jour les plus recherchées par les employeurs dans le milieu de la restauration.
Bien amicalement,
Olivier
(*Source : http://eab.sagepub.com/content/early/2015/10/29/0013916515621108 )